2007 se lève aussi sur VSD…

Publié le par Michel Aêt

1er janvier 2007

« Car tout homme en son village sait rêver à sa contrée, chemin faisant, et  lui offre ainsi ces horizons mythiques qui deviennent réalité sous ses pas, au rythme lent de la marche…pour s’évanouir ensuite lorsque survient la nuit. »



Le jour s’est levé sur Villiers-Saint-Denis : un jour splendide, qui ouvre aux habitants du village l’année  2007, en ce 1er janvier, sous une lumière azuréenne, un ciel uniformément bleu, une douceur presque printanière, des perspectives dégagées, prometteuses, engageantes.

Le jour s’est levé sur notre village, blotti là, au cœur du vallon, comme il s’est levé depuis des siècles, treize, quatorze siècles peut-être, livrant ses habitants aux horizons rassurants de ses vieux murs, de toits moussus, de collines et de bois, de cours terreuses où déjà s’ébattent des garnements, à l’horizon de son clocher aussi, qui sonnera inexorablement l’angélus ce soir, comme il le sonna le 1er janvier 1914, Le 1er janvier 1804, le 1er janvier 1789, le 1er janvier 1661.

Le jour s’est levé sur notre village et l’heure est venue pour chacun de ses habitants de formuler des vœux pour lui, en ce début d’année nouvelle.


Notre village à l’heure de la planète


«VSD le village» entame sa deuxième année de présence sur la toile, donnant de Villiers-Saint-Denis, pour la première fois de son histoire immémoriale, des nouvelles instantanées à n’importe quel internaute, amoureux de la France, là-bas, à l’autre bout du monde, et qui viendrait à découvrir son existence par un simple clic…

 Magie du Web qui livre ainsi des nouvelles de VSD au voyageur sur Internet, qu’il soit à Hanoï, à Pondichéry, à Bogota ou Montréal peut-être…Des nouvelles inattendues d’un village de la France rurale, de la France septentrionale, de la France des Valois et des Capétiens, de ce pays peuplé d’églises romanes, de châteaux détruits et reconstruits, de légendes, de lignées disparues avec leurs soldats de l’an II, leurs soldats de l’Empire couverts de gloire mais jamais revenus au village, de fonctionnaires des colonies sous les ventilateurs, de veuves de guerre et d’orphelins, de notables radicaux-socialistes, de vignerons et de laboureurs.

Parlons-en avec amour, car ils le méritent, parce que les mânes de ces générations d’ancêtres qui hantent sinon nos mémoires, du moins les paysages qui sont ce matin les nôtres ici et qui furent les leurs au fil des siècles, rôdent encore et nous invitent à l’admiration et au respect pour ce qu’ils ont su nous léguer.

Attention, vigilance, talent et soins sont indispensables pour perpétuer ce legs, dont le village de Villiers-Saint-Denis, est, dans la Brie Champenoise, un des plus beaux exemples.



Affirmer une communauté de destin…


Au-delà de la seule préoccupation environnementale ou patrimoniale, que les lecteurs de "VSD le Village" ont pu ressentir en lisant les articles écrits au fil des mois sur ce blog, il apparaît clairement, en cette matinée du 1er janvier 2007, que c’est bien d’une civilisation menacée de disparition dont nous sommes les héritiers ; cette civilisation rurale qui semble désormais presque indécente à décrire, tellement anachronique, antédiluvienne, dont l’Ile-de-France et ses franges était pourtant l’une des expressions les plus achevées, les plus fécondes, il y a quelques décennies encore.

 Qu’en reste-t-il, sinon nos vieilles maisons dont les pierres semblent faire encore résonner l’écho des clameurs de ses habitants, le bruit de ses forges, le souffle brûlant de ses fours à pain ou le vent s’engouffrant dans la roue de ses moulins ?

Vivre ici, à VSD comme dans les villages qui nous entourent, encore à peu près préservés de la gangrène urbaine, c’est affirmer une communauté de destin qui doit nous conduire à défendre l’identité qui est la nôtre et qui affleure partout, là sur une façade, là sur une pierre tombale, là à la croisée d’un chemin, là sur le panneau directionnel signalant un hameau ou une ferme.


Le parc naturel régional, projet fédérateur en Brie champenoise


C’est pourquoi, le projet de parc naturel régional de la Brie champenoise est au coeur de toute action de défense et de promotion de notre identité briarde et peut seul permettre, à une échelle respectueuse des frontières historiques d’une région naturelle, la nôtre, celle de la Brie champenoise, de fédérer initiatives et volontés locales autour d’une stratégie commune de perpétuation et de revalorisation des valeurs et modes de vie dont nous avons hérités.

2007 sera-t-elle pour "VSD le village" une année de consolidation, après le succès incroyable connu en 2006, durant laquelle plus de 1800 visiteurs ont été recensés et près de 10 000 pages ( 9659 très exactement) ont été vues, situant ce weblog à un excellent niveau de fréquentation sur over-blog.com ?


Un blog en pleine forme…et bientôt un livre


Cela sera fonction d’abord et avant tout du soutien que notre site recevra de la part des habitants du village et des briards en général intéressés par notre démarche, de leur participation aussi par leurs commentaires, leurs informations, leurs témoignages,  leurs souvenirs, leurs contributions de toutes sortes à cette aventure sur Internet qui a vocation à devenir l’aventure de tout un village, Villiers-Saint-Denis.

Une association baptisée, comme le blog lui-même, «VSD le village» se constituera en cours d’année pour venir relayer et soutenir le site, mieux faire connaître son contenu, notamment à travers la publication, sous la forme d’un livre, des chroniques villageoises qui y ont été publiées en 2006, mais aussi pour militer en faveur du projet de parc naturel régional de la Brie champenoise.

«VSD le village» entame 2007 avec des projets « plein sa besace », mais aussi avec l’indispensable part de rêve et d’ambition littéraire destinée à donner aux écrits qu’il met en ligne plus de densité que ne l’offrirait un contenu journalistique stricto sensu.

 Car tout homme en son village sait rêver à sa contrée, chemin faisant, et  lui offre ainsi ces horizons mythiques qui deviennent réalité sous ses pas, au rythme lent de la marche…pour s’évanouir ensuite lorsque survient la nuit.



Publié dans Carnets du quotidien

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