Pays de cocagne...

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C'était dimanche, un dimanche de juin à la campagne, commence sous des cieux gris et morne, après un samedi pluvieux.

L'humeur des villageois était à la sieste, suivi d'une finale de Roland Garros ,vite achevée par la déroute de fédérer.

Et après ? Que faire ? Bayer aux corneilles ? Tenter de s'extirper de l'engourdissement dominical en prenant le chemin de la forêt ? C'est celui que nous tentâmes, sans regrets : les sous- bois sont splendides, après ces pluies de juin tièdes et irrigantes, qui ont donné aux fougères arborescentes des proportions quasi-équatoriales, dans le bois de Villiers.

Certaines espèces de ces fougères sont rares, et répertoriées; on hésite à fouler le tapis spongieux de la forêt, lorsqu'on s'écarte du chemin, de peur d'en casser quelques hautes tiges devant lesquelles, soudain, dans un froissement soyeux d'ailes, s'envole une poule faisane. 

Mais, dans ce pays de cocagne qu'est VSD, la surprise, en ce dimanche de juin, est venue d'une chênaie dans laquelle, au hasard de la promenade, s'aperçut un énorme bolet, puis un second, découverts à la plus grande surprise du marcheur bien avant la pleine saison des cèpes...

Un soleil tardif perçe à ce moment-là les feuillages des vieux chênes altiers, centenaires, sous lesquels ils étaient cachés.

Le moment est venu de se diriger vers les pâtures, et de laisser son visage être gagné par ces rayons vespéraux, comme les bêtes, sorties des bauges et des tanières : il est bientôt 20h00, Dieu qu'il est difficile de se décider à prendre le chemin du retour alors que vous envahissent les parfums sauvages d'humus foulé et de haies vives encore en fleurs, jamais assez respirés pour qui redoute la fugacité d'une vie d'homme...

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